D'avoir si peu coulé
Du dedans, dehors
Si peu irrigué tout autour
Ma substance a dû accepter de s'éteindre
De se recroqueviller dans des boyaux obscurs
Et d'attendre
Devenue inutile
D'attendre
Des jours meilleurs
Gonflée à bloc je suis
Jusqu'à l'emphysème
De ce besoin de sauter sur le premier venu
Qui rafraîchira ma mémoire presque défunte
Celle des temps lointains où je souriais aux pleines lunes
Parce que c'était le moment ou jamais
Alors ça craque aux coudes et aux dents
La matière de ma tendresse violette
Silencieuse
Baillonnée par les mains un peu sales
De quelques identités vagues
Bientôt disparues
Je sais, ça glisserait si vite, ça glisserait si bien
Débordant de splendeur
De zèle aussi, de zèle
Mon petit potentiel
Ma muse et mon chagrin
Larvés aux entournures
Mais décidés sans moi
A aller par devant
Tenter de l'aventure
Ma capacité franche à l'amour
Ma mie
Calée si sage au fond de ces histoires
Qui lui ont refait un portrait sans oreilles
Ma vibrance
Mes clefs
Prêtes à foncer au plus offrant
Pour peu qu'il sache un peu se pencher
Novembre 2017